ac ANNEE, N° 49. PORT-AU-PRINCE (nait!) VENDREDI, 31 MAI 1907. i TE LE MATIN QUO TIDiIEN ABONNEMENTS : Dimecreun: eee | oa - REDACTION-ADMINISTRATION 45, RUE ROUX, 45- ‘paR MOIS 4] GOURDE. DEPARTEMENTS & ETRANGER : Frais de poste en sus. ———ee ———. a ee —— ‘UNE ENQUETE le directeur du « Matin » un des convives de s’attendre A une réponse deja en- trevue : — Est-ce que vous connaissez M. Demolins, votre compatriote ° — Parfaitement ; je le connais bien. — Comment appréciez-vous done ses idées ? — M. Demolins, je trouve, est un... matérialiste. L’intéressant convive se leva apres ces paroles, ce qui mit fin 4 la con- versation et mon directeur vint con- clure sur mon épaule qu’il frappa de - « Tous les mémes, hein” » Un jour, se vit interpeller par de Hotel Betlevue «ul, attablé en fa- ce de son déjeuner du midi, tenait en main le naméro du jour qu'on venait de lui remettre. C’était un fran- cais aux fayons tres distinguées et sa mentalité que vous allez bientot con- naitre, me le fit apparaitre de tres vieille souche. | sa paume : : L’article qui le faisait ainsi sursau- Je parlerai demain du prétendu ma- térialisme de Demolins et de son ter était mon étude sur les formations sociales, ct quand notre directeur se trouva assez pres de lui pour que la conversation put étre engagée, mon lecteur débita a haute voix la phrase suivante qui, apparemment, Pavait particuli¢rement frappé, et pendant sa lecture, il soulignait le passage du doigt : «En observant les phénomeénes so- ciaux et en rapportant état actuel des sociétés a leur mode de formation, il en est résulté cette constatation que les pays a formation communautaire sont manifestement en arriere de ceux quiont évolué d’apres la formation particulariste. » — Eh bien ? risqua le directeur du «Matin >», comment Je trouvez-vous donc ? — Je le trouve un peu... osé. école , ce qui me retient aujourd hui, c’est la supériorité intellectuelle des pays a formation communautaire. Vous avez du tire comment M. Brieux, dans la Francaise, a soute- vé les rancunes de ses compatrio- tes contre les éerivains et critiques frangais qui médisent si facilement de la France. Gelaa suggéré aux An- nales politiques et littéraires Vidée de demander a quelques personnalités étrangeres leur opinion sur le pays des Frangais ; et la revue francaise se montre complctement enchantée du résultat de cette consultation. Vous allez voir s'il y a de quoi. La supériorité frangaise est incon- testable au point de vue intel- lectuel. Je n’ai, pour ma part, penseé 4 le nier dans aucun des articles pu- bliés jusqu’ici dans ce journal, et — ' » . _- Mai fostement en arriére ! pro- quand on signale la d écadence [rane testa ’abonné : co ten oriée - | caise, ce n’est certainement pas a ce & quel poi ; commen arriére “|point de vue. Au contraire sur le quel point de vue ° terrain de Jl’intellectualité pure, il y a en France pléthore plutdt que anémie. Malheureusement, et en dépit de l’assertion de M. Henri Mazel, on n’apercoit pas ce ¢ lien aussi étrange que certain » qui devait « rattacher la grandeur spirituelle d'un pays a sa grandeur temporelle », et, malgré sol et ses secrétes sympathies, on est obligé de vérifier la joi sociale dont j'ai déja parléet qui est que « la supé- réorité intellect — Mais 4 tous les points de vue... _— Excepté au point de vue intel- lectuel, répliqua le Frangais avec pré- cipitation et une pointe de fatuité. — Jallais le concéder, dit mon di- ec en s‘inclinant, si vous me hi siez_ le temps d’achever ; aussi ien, c’est le seul point de vue qui vous laisse un peu a l’aise. — Le seul ! le seul! conclut .en se reafrognant mon Latin, mais cela uelle et littératre n'est pas ee wf ae manifestation de la supériorilé so- tant ent Magloire sourit.en me jejoale.» 7-2 - ai un regard du coin de lail, car [lest vraiment curteux que la scien- témoin de la:scdne, et posa recruté ses adversaires *0n tour cette question en ayant lair Clémext Magioire, —— nistration du Journal, s’adresser aM. Arthur ‘LE NUMERO AQ CENTIMES.2 Les abonnements partent du ret. et du 15 de chaque mois et sont payas bles d’avance Les manuscrits insérés ou Don 26 sont pas remis. ne ne rep ee eee Se eee ISIDORE. ee sance intellectuelle etdans la puissan- ce politique et je crois pouvoir expli- quer le fait en France en disant que les progrés de cette science sont, par nature, inversement proportionnels a ceux de la politique et de la haute in- tellectualité. On croit alors — faire bonne <‘euvre en faisant résistance, au grand détriment de amelioration sociale. ("est ce sentiment qui porte M. Dru- mont i nier que Vinfériorité sociale francaise soit la résultante de la men- talité des Frangais et a reprocher 4 M. Demolins de n’avoir pas dit qu'elle résulte de ce fait que « ce sont des juifs et des cosmopolites qui gouver- nent eux-mémes la France, derricre les hommes d’Etat gretesques qui ne sont que leurs domestiques.» Crest ce sentiment qui anime M. Camille Pelletan lorsqwil accuse si Injuste- ment M. Demolins d'etre un « savant réactionnaire, qui, sous prétexte d’ini- tiative privée, organiserait la domina- tion patriarcale de la vrande propriété terrienne et du capital industriel. » C’est enfin ce méme sentiment qui a porté les Annales*politiques et littérai- res a faire sa yrande consultation in- 4ternationale afin d’entendre une fois de plus proclamer Pincontestable su- périorité intellectuelle franyaise :c’é- tait vraiment enfoncer une porte ou- verte. Aussi bien, l’espagnol [banez, « romancier célébre et députe tres écouté aux Cortes », s’est-il trouvé fort a l’aise pour faire sa déposition : « Ja ne saurais parler de la France sans la partialité d’un amoureux fer- vent. . . Si l’'Espagne est notre mére, la France est notre éducatrice. Pour beaucoup dentre nous : écrivains, artistes, penseurs, le soleil qui rechauf- fe nos cceurs s’éléve chaque jour de autre coté des Pyrénées... . France glorieuse, initiatrice des peuples, or gueil des Latins!.. . Si, pour le mal- heur des idées modernes, revenaient pour toi, des jours d’épreuve et de danger, nous sommes ici nombreux qui, sans-étre de tes fils, nous pré- cipiterions 4 ta défense. » ‘Hélas ! quand, aa plus fort des ré- cents démélés marocains, la France eut senti le besoin de n’étre pas seu- le, elle ne pensa pas Ajeter les regards mE eeoeeeemem ammo de Pautre cété des Pyrénées, etelle dut se sentir suffisamment rayaillardie par le tonique de Pentente cordiale. Le colonel Goédke, le « plus grand ecrivain militaire aliemand » est a son tour consulté. Le bon Sergines trouve que son langage « reconnait la puissance de nos forces militaires » Voici pourtant ce que dit le colonel allemand : « Vous m’excuserez si je ne puis pas satisfaire votre désir dans la me- sure que vous sollicitez. Néanmoins, Je peux affirmer que votre arimée est une des plus pvissantes du monde, aprés an travailde plus de trente ans, travail énergique et cou- ronné de succés.... . Je reyrette in- fintment de ne pas uaxsez connaitre vos troupes pour les suger duns les détails.» [lest parfois difficile de concilier la courtois.e du galant homme avee Je souci de dire la vérité. F.ofin, sir Charles Dilke, « le celébre homme d’Etat anvlais, » parle a son tour ef voiei son opinion résumée en einy lignes, sans aucun souci de plai- re, avec un peu la rudesse de Phom- me véridique. « Point n’est besoin. cher monsieur, de faire sanctionner, par une enquéte Internationale, fa superiorité de la France au point de vue littéraire et artistique. Tout le monde est d’accord pour lut donner la premiere place. Aa point de vae économique, je trouve que vos budgets sont trop élevés, . .» RENSEIGNEMENTS METEOROLOGIQUES Observatoire DU SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL Jecpi jo Mat Barométre a midi 761,47 \minimum 23,6 Temperature) yaximum 32,8 Moyenne diurne de la température 28,0 Le ciel a cté trés nuazeux dans Papres- midi. Les nuages inféricurs viennent de ENE ; Orage au sud 32 heures du soir. La brise de mer taible. Eclairs toute la nuit. Le baromeétre est remonté sensible- ment. J. SCHERER Chambre des Députés Scance de Mercredi 29 Mai 1907. La Chambre a sanctionné deux procés- verbaux en date des 27 et 29 courant. Aprés avoir dépouillé sa correspondance, elle a simplement entendus quelques rapports de Comités. College Louverture Enregistrons avec plaisir que . l’intéres- sante série des conférences pratiques orga- nisées par M. Lhérisson, directeur du colle- ge Louverture, se poursuit réguliérement, pour le plus grand profit des eleéves de cet établissement scolaire. Mercredi dernier, c’était M. J. Salomon, avocat, ancien professeur qui traitaic de lEpargne, son uatilité et son importance. Un cleve de seconde a été invite ensuite 4 faire pour ses condisciples un résumé de cette conterence dont la partie urilitaire n’a pas échappé aux jeunes citoyens qu’on prepare 4 la vie de travail et de l'effort. Tribunal de Cassation SECTION CRIMINELLE Audience du Mercredi, 27'Mat 1907 Présidence de Mrle vice-Président Ernest Bonhomme. ° Le Tribunal prend si¢ge 4 dix heures et demie du matin et prononce les arréts sui- vantss : Celui qui casse et annule le jugement du tribunal correctionnel de Jérémic. en date du 6 Mars 1907, rerdu entre Antoine Clermont et Séméra Fierre. Puis entend Ia plainte conire le Juze de Paix des Verrettes. | Le Ministére Public, Elie Curiel, dépose ses coutclusions. Le réle épuisd, le sieve est leve. La vitesse des Trains Une étude récemment publice en Alle- mayne sur la vitesse comparée des trains dans le monde, confirme cette vdrité deja connue que ce sont les trains tranyais qui dune tayon générale, vont le plus vite. Seuls peuvent lutter avec eux certains trains anglais ef américains. Mais la moyenne des vitesses réalisées en Angleterre eten Améri- gue est inférieure A celles des chemins de fer frane¢ais. Certains trains de luxe du Nord frangais franchissent les 298 kilometres de Paris a Calais en 3h. 15m. avec une vitesse moyen- ne de 91 K-* 700; la vitesse de Paris et Amiens est encore plus considérable ; elle atteint environ 100 Lilometres. Aux Etats-Unis on cite les Atlantic Ci- ty Flyers qui circulent entre Camden, fau- Bracelet perdu [1 a dté perdu hier apres-midi 4 la fate decharité des Soeurs de la Sagesse un bra. celet en or appartenant 1 Madame Joseph Dina. . Bonne récompense est promise 4 celui qui i. le retrouvera et l’apportera 4 Mr Joseph tel Belle EXO Vue na, au Café du port. —.- DEJEUNER DU 31 MAI MIDI A 2 HEURES Prix : G. 2.50 Melon d’Espagne glacé Ox tongue Saucisses au chou Fricassée de morue aux pommes Filet mignon au cresson Haricots verts sautés Riz blane au vras Créme A la vaniile Café 1/2 Vin | TRIBUNE DU © MATIN” Echo de Jérémie Dimanche ry Mai i 4 heures précises de l’apres-midi, une asssistance chotsie de jea- nes gens s’était réunie dans les salons de Mr et Mme Stoodley. pour féter le bap téme d’une poupce. La cérémonie particuli¢renent a eu ua caractére des plus grandioses, Mr V. Blane chet,avec une pracieuse bonhomie se cha geaen.. .pretre pour la circonstance, et tenant l¢gérement la branche de bes lui servant d’hysope, il n’aspergea noa seulement la téte de l’enfant. tel le pres crit le cérémonial, mais tous les invitésa la ronde. Apres le baptéme, tandis que parrainse bourg de Philadelphie et Adintic City | Marraines se tenaient en chaine par kes Place, situde 1 96k. 540 de cette ville, et} bras, préts a s’élancer dans le tourbillgs . > gue desservent deux com paynies concuren-| d'une valse folle u’exécutait Mlle Drouia, un silence profond vint trancher tout d’ coup les suaves accords du piano pour lair ler Ya parole 4 un des parrains. Nous ne saurious trop regretter de ne pouvoir présenter ouvertemert au publ ce beau parleur dont voici loccasion fave rable pour nous de faire valoir le mérite d ceux qui l’ignorent; mais, trop modest malheureusement, il préfére se garder toa- jours sous le voile de I’embryon, mettast bien en pratique ce sage précepte que ke hatif coup d’épeingle porté au cocon avast époque parfaite de sou éclosion, ne dos- nera au foctus qu'une existence éphémére.- Nous nous contenterons séulement de ditt que le discours circonstancié qu’il adress «au choeur de visibles sylplides» Pen nous servir de sa propre expression, lw: valu les plus chaleureux applaudissemests, et nous sommes encore 4 nous ressoute- nir de quelques lambeaux de ses phrases ¢u! nuos sont restés 4 l’oreille comme des 85 de suaves chansons. Matntenant. 4 la danse! Compeéres ¢ commeres partent; l’on semble étre trahs portés chez Terpsichore tant la volupté des sons qu’éveille la pianiste sur les touche d’ivoire est ensorcellante, dolente nea On est encore plus émoustilés quand! dt A. Clérié, avec son art impénéwable tes luttant de vitesse. Le meilleur train a Philadelphie and Readnig Railway fait ce trajet a la Vitesse moyenne de yoK. 350 4 Vheure. Exeptionnellement, certains trains anglais ont atteint des vitesses moyennes de .o1 kilometres entre Londres- Victoria ct Bringht- hon ou entre Paddington et Plymouth (344 kK. ) mais il s’agit de cas exceptionnels et non dhoraires fixes. Pour rattraper un re- tard, il arrive aussi fréguemment chez nous que les trains du Nord atteignent une mo- yenne de rro et méme de 115 kilometres a "heure. L’ officiel Le Mowleurde mercredi 29 maicontient, dans sa partie officielle, le “sommaire qui suit : . Loi sanctionnant le contrat relatif 4 la concession et 4 l’établissement d’une Ban- que Agricoleet Industrielleen Haiti.—Con- trat y annexé.— Arrétéde grice du nomméd BaRON ALTIDOR AMBROISE. — Avis ministé- riels,— Circuiaire du Seerétaire d’Etat des Finances et du Commerce aux Directeurs des Douanes de la République. — Séance de la Chambre des députés en date du 13 Aodt 1906.— Ordonnance du Doyen du Tribu- nal civil de Saint Marc. nn eeneeenneee® nélomane émérite, exécute « Dolorés ». A pien entendre cette valse si fine,— quoi- ne nous ne soyons mysiciens — mats avec ce sentiment esthétique que nous avons sn fond de |’Ame, il ne nous a pas eté diffi- cile de remarquer qe cette musique avait gtteint an haat degré de perfection. Aussi, wec quel enthousiasme, les compéres veux semparerent de leurs comméres atilles pour se bercer sous le souftle en- dormeur de « Dolorés». A cette valse, suc- cddérent divers morceaux; de temps en seulement, on sé reposait an u var permettre aux danseuses de rafraichir is, et la danse recommengait aprés, te et légére, tantét une polka, tan- gk une contredanse, par moment une mé- fingue que grands et petits dansaient. A qastater avec quelle ardeur, ces jeanes gens se glissaient sur le plancher | ciré, l'on se ft ane assez juste idée de l’état de priva- tion d’amusements qui pése sur cette jeu- nesse jerémienne. Helas! Les distractions sont bien rares! On voudrait bien se diver- sir, toujours, éperdiment ,; mais une sorte de crainte ridicule et naive en jetant ses vetos, semble éloigner les deux sexes, cha- cun dun antipode contraire. Ainsi, les gagons pour s’'amuser et fuir un peuce milieu ambiant et déprimant, vont toujonrs gun éternel foot-ball; et les jeanes filles, avec une régularité de nonnes, et poar la méme raison, s’ep vont aux vépres chakter les louanges du Seigneur ; la vie continue ainsi: les dimanches se succédent et se ressemblent tous. L’op juge$maintenant de quelle exubé- rance de joie s’était enivrée cette jeunesse concentrée. Elle ne voulait pas laisser taire le piano pour une minute méme d’inter- walle. Enfin, les heures s’écoulaient joyeuses et rpides. On auraitibien voulu danser jusqu’au jour mais Is fatigue gagnait tout te monde eta huit heures, aux é¢chos mourants de « Bonsoue dam » il fallur’ bien songer 4 quitter ces plaisirs si doux. Mais, 6 aimablesjérémiennes, il est temps de secouer cette lourde torpeur et de jouir de vos seize ans. Nous souhaitons volon- ties que ce premier clan pour sortir de Phabituelle monotonie de nos movurs ne feste pas sans suite et se répercute dans toates les autres familles. En attendant, 4 quand le retour ?.... Marquis DE X X X. Jérémie, le 20 Mai 1907. Nouvelles Etrangéres DEPECHES RECUES CE MATIN La Chambre commen¢a aujourd'hui la discussion sur te renvoi de la Classe de 1903. M. ‘lreignier prend la parole pour discuter le projet. _Les souverains de Norvége arrivés hier 4 4 heures 4 la gare du Bois de Boulogoe farent recus par M. et Madame Falli¢res, accompagnés de tous les Ministres et Présidents des Chambres. Conduits 4 l’Hotel du Mi- nistére des Affaires Etrangeéres, ils dinérent ensuite 4 I’Elysée of des dis- cours \tarent prononcés. Aujour hui les souverains, accompaynés de M. et Madame Falliéres, visitérent les In- valides et iroat 4a i’Hotel-de-ville. . M. Thomson, Ministre de la Marine, arrivé 4 Bordeaux hier soir visita l’ex- position {maritime et assista ce matin, an lancement du cuirassé « Vérité ». Le lancement a parfaitement réussi, quoique pour la premiere fois le na- vire ait reca préablement ses machi- nes, chaudieres et le cuirassement des tourelles sans canons et mats. M. Baron qui dirige tes chantiers de la Gironde a été nommeé Officier de la Légion d’honneur. Le général Pendezec, membre du conseil supérieur de la guerre, passe au cadre de la réserve. Le Président du Conseil Municipal remit au rol ane médaille en or commémorative et ala reine Maud un superbe écrin contenant une chaine de quatre rangs de pierres avec bril- lants et turquoises ; ils assisterent ensuite a une soirée de gala. Les sou- verains visitérent aujourd’hui le cha- teau de Versailles et quitteront Paris demain matin. il est décidé que le Président rendra visite aux souve- rains et ira 4 Christiania avant la fia de l’été. La reine d’Angleterre rendit visite ce matin a la reine de Norvege, sa fille. M. Barthou, accompayné de M. Gros- didier, dépaté de la Meuse, quitta Pa- ris se rendant a Nancy oti il visitera le nouveau bassin minter. La Chambre des Députés a décidé aujourd’hui de nommer une commis - sion chargée de fixer un jour de féte nationale en Vlhonneur de Jeanne d’Arce. Quelques journaux se disent en me- sure de démentir la nouvelle publiée récemment d’aprés laquelle la France aurait formellement renoncé a son protectorat sur les Chrétiens d’Extre- me-Orient. L’accord franco-japonais est défini- tivement conclu. M. Kurino, Ambas- sadeur du Japon, M. Pichon Ministre des Affaires Ktrangéres, échangeront les signatures 4 la fin de la semaine. Ee LIGNE HOLLANDAISE Le Steamer « PRINS FREDE- RIK HENDRIK » venant de New- York est attendu ici, lundi prochain, 3 juin et suivra probablement le méme your pour Saint-Marc, Petit-Godve, Ca- yes, Jacmel et Curacao. _ Port-au-Prince, le 31 Mai 1907. GERLACH & Co, AGENTS. Paris.— Rente 94,70.— Le Conseil Ministres ce matin, 4 l’Elysée, sous la présidence de M. Falliéres, soccupa du renvoi de ia classe de 1908 ; le Ministre de la Guerre déclara quil acceptera la date du 42 juillet aa lieu du17 mai, il repoussera celle do 29 juillet et posera au besoin fa question de confiance. A Vissue du Conseil M: Clémenceau recut la visite de MM. Berteaux pré- t et Leheisse rapporteur de la Commission de l’armée, leur commu- bquant la décision du Conseil. Banque nationale d Balt Conoformément «aux instructions du Secrétaire d’Etat des Finances, la Ban- queNationaleid’Haiti « lbonneur‘d’infor- mer les intéressés yails peuvent, a partir de ce jour, toucher a ses guichets sur les emprunts suivants : GOUVERNEMENT D'HAiTI G6 o/o— ffe répartitiondeun pourcent( 1 0/o) interéts du fer Avril au 31 Mai 1907. GOUVERNEMENT D’HaitTi 3 ojo. Ile ré- partition demi pour ceat (1/2 0/0) intérdts ‘Ydo fer Avril au 31 Malinor ) Contre regus et sur Bons. Port-au-Prince, le 17 Mai 1907. & « présentation des * Conforméement aux iostructions du Secrétaire d’Etat des Finances, la Bantr- que Nationale d’Haiti a (honneur d’in- former les intéressés qu’ils peuvent apartir de ce jour, toucher 4 ses gui- chets sur les emprunts suivants : Emprunts Consolidés 1900 12 ..° . répartion : 10°" sur le solde di des intérets de Maret Juin 105 ( égale a la lére repartition. Emprunts Covsolidés 19006 9. 2éme répartition 1), sur le solde di des in- téréts de Mai et Juin 1905 ( éyale 4 ta Jere répartition ). Emprunts réunis— 2éeme répartition . 40°), sur le solde do des intéréts du 16 au 30 Juin 1905 ( égale A la fére répar- tition. ) Dette intérieure convertie et consolidée 5 of? — Yeme répartition : 10 4/o sur coupon Ne 10 échéance de Juillet 1905 ( égale a la lére répartition. ) Contre regus et sur présentation des bons. Port-au-Prince le 17 Mai 1907, ena Langue Anglaise Je Le caractére cosmupolite de la vie moderne est tel, que les connalssances d’une seule Inanyue ne permettront plus aun individu ae répondre aux exigen- ces de ses relations, de son activite ef méme de son existence. C’est pourquot toute personne, homme ou femme, «ut est A mesure de faire face 4 une telle nécessité, Meme au prix d’un sacrifice, doit cultiver les laagues vivantes, sur- tout les plus répandues > langlais t Vespagnol, a cote du franqais, cette hel- le langue de Jia diplomatie et du rafine- ment. Pour un prix Monsieur Ancien professeur av de la Capitale. _ Se met a la disposition edu public pour des legons dans ces trois langues. ~ S’adresser au No 97, Rue de la Révo- lution, dite de |’Enterrement, tres raisonnable, J.J. DESCE, Lycée Nationnal we ae ee ——$_ Bouquets modern-style A vendre Chez, Mme Cuances DUPLESSY. Rois-BADERE (A coté de la chapelle St-Antoine ). 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