4r ANNEE, N° 38. PORT-AU-PRINCE (ait) VE NDREDI, 17 MAI 1907. LE MATIN QUO TIDIEEN ABONNEMENTS : Dimecrevr : LE NUMERO 4 () CENTIMES. Clément Magloire, Les abonnements partent du rer.et du 15 de chaque mois et sont payas bles avance® ” —— REDACTION-ADMINISTRATION] 45, RUE ROUX, 45. PAR MOIS 1 GOURDE. Les manuscrits insérés ou non ne son DEvARTEMENTS & ETRANGER : pas remis. Frais de poste en sus. Pour tout ce qui concerne Administration du J ournal, s’adresser a M. Arthur ISIDORE. par Vécole; par exemple cen’est pas;par leurs prouesses de sports. L’un LES par les écoles, mais par la pratique de|d’eux émit opinion que ceuz-la é- T Vatelier qu'on devient ingénieur: la] taient et restaient pauvres auc Etats-U- CON DITIONS théorie n’est que le complément de| zs quit doutaient d’eux-mémes et que, : Vapprentissage dans toutes les profes-|vint-il a perdre fa fortune que lui a- DU sions » vait laissée son pére, il se ferait fort, Je ne veux pas anticiper sur la suc-|dut-il débuter dans la vie sans un dol- ; cession des idées que je me propose|/ar, nu comme a sa naissance, de se . | d’exposer ici et je dirai en son temps/suffire 4 lui-méme et de revenir, a _ la méthode d’enseignement en hon-|!’expiration d’une année, apres avoir J ; neur dans les pays ow la prospérité gé-|faitle tour du monde, défrayé ses (Voir le Matin dul6 Mai) nérale est indéniable. Mais je dois dire] dépenses et mis de cdté 5.0000 dollars, —— tout de suite que le premier et le plus (25.000 francs ). _,.|indiscutable élément de la régle de] «L’enjeu fut fixé 4 la somme de Fs. duinel agricole ou contnercial s‘est|CORduite adoptée dans ces pays est|50.000. Tl fut convena que, le 22 produit de fagon remarquable, cela a le Self-Help. , février, Paul Jones se rendrait aux été a exclusion du concours de laj Le self-help, c’est le travail person- bains turcs de l’association athlétique, communauté, méme au point de vue nel ; « c’est la capacité d’isolement et} que ia il se dépouillerait de ses véte- de l'éducation professionnelle, n’en Vidée qu’a la majorité lindividu doit|ments et qu’& fheure dite 11 comten- déplaise a I’écrivain du Nowvelliste. se séparer du_ groupe éducateur » | cerait sa carriére aventureuse de voya- Dans les pays a formation particula- C’est l’aptitude a se tirer d’affaire soi-|geur autour du monde. riste. les écoles caractérisées par I’é- | meme. ; «La difficulté était de se mettre en ducation dynamique (je reviendraiplus| ,S@ Séparer du groupe éducateu’, route. Nu comme un ver, Paul Jones tard sur ce terme) donnent, il est c’est-a-dire de la communauté, c’est-|n’y pouvait songer. II lui fallait aviser vrai, un certain apprentissage techni- |4-dire de Etat; comme nous sommes / aux moyens de se faire vétir, si écono- que. Mais ilest général et n’a pas trait|loin de la conception du Nouvellisie) miquement que ce fut. Philosophique- lus 4 une profession qu’a une autre. | qu! veut encourager les jeunes gens ment, et en homme qul n’eut fait autre ans ’horaire de chaque jour d’une|@ ne rien faire sans le secours de !'E-|chose de sa vie, Paul Jones, consigné écolede cegenre, je reiéveque surles |tat! dans la salle de bain, se mit da ctrer 2% heures dont se compoge la journée, Jecrois avoirdémontré queces Jeunes | les bottes des membres du cercle, et la 3 heures sont consacrées au travail; gens nécessairement refusés par M. | modeste rétribution que le cercle al- intellectuel, 4 heures 1/2 aux exerci-| /ippenhauer et par M. Gardere ont jlouait pour ce genre de service lui ces physiques et travaux manuels, et bien d’autres issues par ou employer} permit de pourvoir 4 sa nourriture 2 heures 1/2 aux occupations artisti-| leur activité et acquérir une veritable |d’abord, puis de se procurer les véte- ques et récréations de société. Ces | ulilité sociale ; que, en restant inem-/ ments indispensables. Il y mit quinze travaux manuels s’entendent de tra-| Ployés, ils partagent les idées de SO-|jours; c’était beaucoup, étant donné vaux de jardin et de culture ainsi que ciétés communautaires sur les métiers| qu’il n’avait qu’une année devant lui. de travaux a l’atelier. nobles et les métiers non nobles. « Ce «Une fois dehors, il fallait vivre et Nos écoles sont basées sur les sys-| 44! est plus exact, c’est qu’il y a des| mettre de coté assez d’argent pour en- témes d’éducation francais et chaque] 8°2S capables et des gens incapables, | treprendre son voyage. Son plan était fois que nous parlons de réformes a|4v'il y a des travailleurs et des pares: j tout tracé : gegner Londres et s’embar- Y introduire, c’est toujours pour faire |SCUX. >» Ces jeunes gens Nn ont, pour! quer pour les Iodes. It se fit crieur et “Yeho aux idées venues de France.|Semployer, qu’a sinspirer du -self-| vendeur de journaux, commissionnai- Malgré le caractére différent et prati- help et 4 faire preuve d’énergie. Jejre, traducteur, car il savait le francais, que des écoles dont je viens de par-| veux leur citer quelques exemples a} allemand et Vitalien. Comme interpre- ler, les parents a idées particularistes | titre d’encouragement. C'est d’abord|te, il se procura un passage gratuit he se contentent pas de ces écoles|un trait authentique rapporté par M-|sur un paquebot américain et débar- P S| pemolins et qu’il a lui-méme relevé|qua 4 Londres avec 50 dollars (250 pour incul - tions des travaux tens ois M. Demo. sous la plume de M. de Varigny, dans| francs) dans sa poche. lins, S’inspirant du remarquable ou- le journal Le Temps : «Il était lancé et ne devait plus s’ar- Vrage : La vie américaine, de M. Paul] « A la fin du mois de janvier der-|réter. Desconférences faites 4 Londres de Rousiers, écrit : nier, un joyeux souper réunissait, | décuplérent son pécule, des arrange- « Cette tendan ‘oner aux en-| dans un des restaurants a la mode de} ments pris avec les Jjournaux anglais fants des métiers Tnanuels ost d’autant Boston, plusieurs jeunesgens du meil-|défrayérent ses dépenses jusqu aux plas Marquée, que l’on apprend, par|leur monde, frais 6moulus de I'Univer-|Indes; une pacotille judicieusement Q pratique, la plupart des professions sité d’Harmard, ox ils étaient distingués choisie et bien vendue 4 Calcutta le qui, chez nous, ne sont enseignées que. autant par leurs examens classiques que'!mit largement 4 flot.