14% ANNEE, N° 31. PORT-AU-PRINCE (Hait!) MARDI, 7 MAI 1907. LE MATIN ABONNEMENTS : PAR MOIS 4 GOURDE. DEPARTEMENTS & ETRANGER : Frais de poste en sus. . QUO TIDiIiEWw DIRECTEUR : CGiléement Magloire, . REDACTION-ADMINISTRATION 45, RUE ROUX, 45. LE NUMERO A() CENTIMES. Les abonnements partent du rer.et du 15 de chaque mois et sont paya- bles d’avance Les manuscrits inserés ou oon ne sont pas remis. Pour tout ce qui concerne !’Administration du Journal, s’adresser a4 M. Arthur ISIDORE. Autour de | Exposition (comme nous lavions annoncé hier, nous indiquons aujourd’ hui, parmi !es objets-exposés ceux qui, si nous nous en rapportons aux propos échangés entreles visiteurs, paraissent avoircon quis Papprobatiog: générale. Des Pentrée, Péeil est attiré par un rocher artificiel et des bouquets de plates et fleurs répandus comme na- nurelement dans, les infractuo sités sont in charme pour fa vue. Les plantes appartiennent a Mr Chenet, et les rochers avaient poussé lt comme par enchantement sous _ les inains habiles de Madame Lagojan- nis dont Pesprit inventif et ingénieux nest plus unm doute pour personne, secondée par la dévouée Madame Ju- lea ddassek. Si Pon pénétre dans la safle, on remarque tout de animation particulicre dc- . vitree, a Vinteé- riety de laquelle se meut un essaim Jabeilies, A coté sont des bouteilles de mii et des viteaux de care. Le touta Me exposé par Messieurs Sabourin Hollis. Dapuy et Clément Bellegarde. Les ibedies sont italiennes. Tout au- tour ef au-dessus on voit: des auber- gives MOonstres qui fontcroive que nos cultivateurs cConnaissenut tes procédeés de la culture intensive. Elles pesent deux livres et demie chacune et ont été exposées par le général Bruny. Voici des fruits cristallisés du pays par Mademoiselle Garme Bouchereanu. Les Visiteurs fuisaient devant ces produits des stations si prolongées qu’en deux fois nous vimes un membre du jury, Yinfatigable Mr. Martineau, se donner beaucoup de fatigue pour rétablir la circulation. L’alcool H. Riobé, trés pur, affirmentde nombreuses personnes et un des meilleursquise fabriquent ici, d’un degré rarement obtenu. Les Ct- gares de Diquini, bien faits, bien pré- sentés et connus de tous les amateurs de bon tabac ; lesucre de Mon Repos, dune blancheur raffinée. Les cocos de Sylvain faisant pen- dant aux aubergines de Bruny René: (cing verres d’eau chacun ). Les can- secondo une une petite boite stiite wee ’ Wild: nes i sucre de Francois Jn-Charles, les sucreries de Jules Laville, la fine peitis- serie et les pikkes de Madame Pailliere fils ; Eau ,de fleurs d’oranger triple de Lago ; un sac de cufé moka sans re- proche ; les léyumes de la ferme na- tionale de Turgeau. Nous devonsune note particuli¢re a un dipiomate en retraite pour les ca- caos qu’il a exposés, produits de sa propriété de derricre Exposition. Nous avons vu également un bitler préparé par Madame Rigaud Beauge. Ce bitter, nous a-t-ondit,a éte tres apprécié dans un certain établissement a New-York, et vers 1801 un indus- triel bavrais offrit 4 la propriétaire de lui acheter sa recette. Remarqué une paire de brosses, par Carméleau' Paul, des peaux tannées par G. Hyacinthe. Continuant notre promenade, nous stationnons comme tout le monde de- vant les meubles de Métellus et de Metzver, et sommes presque forcés de partaver les convoitises qu’excite chez de nombreux amateurs fa vue de ces meubles d'art. La pierre de faille de Baussan et la table er stmilt-marbre de Georges Solages retenaient encore notre attention ainsi qu’un cavdpe SOor- ti des ateliers du Palais national. ; Les outils en fer de Jules Florus pa- raissent ¢tre excellents. Les flewrs vaturelles de Charles Du- plessy et les flevrs artificicllcs de Mme Torchon se disputent la premiere beauté pour le gort des dilletanti. Les unes nous donnert VPillusion qu’elles sont naturelles, les autres sont si bel- les et.si fraiches qu’on les croirait fa- briquées par la main délicate de Mme- Torchon. ‘Les travaux a Vaiguille et brederies de l’Orphelinat de la Magdeleine, les souliers et boltes en laines de Mile Ali- ce Solages ainsi qu’un bonnct de bap- téme tabriqué par Mile Emma Richiez, sont tout simplement des merveilles. Notre attention est alors délournée des fanfreluches et allirée vers les produits de la grende industrie par les éloges que rcus entendons faire du Savon ded’ Avbigrny. Quelques hommes de celfeespéceintelligents, éneigiques et hardis dans leurs initiatives, aident beaucoup un fays a entrer dans la voie du progrés. Le Savon haitien de d’Aubigny peut avec avantage soutenir la comparai- son avec les produits des grandes fa- briques américaines. Nous saluons ce maenilique triomphe -de Veffort et du travail. Un dernier coup d@uiljeté avec lebe- eret de nous en aller nous fait remar- quer: Un ehapecu de Parcmade Joseph Clesca et un ouvrage mécanique de Ch, Fontin, repiésentant une rade en état deblocus, les pigeons ia quenede paon, de Roe Pierre le Cog rouge de Circé Magloire et les superbes poules de Pierre Archer, nous retiennent en- core et nous donnent Vidée d’aller voir les gros animaux parmi lesquels nous remarquons un superbe cheval qu’on nous dit appartenir a M. Emile Tannis. De tous les objets exposes, un nous a émerveillés plus que fes autres ; nous ne disons pas lequel ef vou- drions savoir si nos lecteurs ont été impressionnés de la meme maniere que mous. Serovtals asset atmahles pour nous dire ce qui, da leurs yer a été le claw de? Ew position, Nous illendous les répouses >) Nouvelles Etrangeres DEPECHES RECUES CE MATIN Paris. — Les décisions pilses au cours du Conseil de Cabinet dhier ma- tin donnent licu 4 de nombreux com- mentaires. M. Clémenceau avait preé- paré un projet de loi pour mettre obs- tacle aux agissements de la Confédeé- ration générale du Travail, mais MM. Briand et Viviani s’y sont opposés en disant que les lois actuelles étaient suflisantes pour empécher les membres de cette organisation de se livrer a tout acte illégal ; Ices autres ministres se sont ralliés 4 celte opinion. M. Jules Delaharg, monarchiste et ancien partisan du gal Boulanger, a été élu hier. dans |’Ailrondisse ment de Cholet ( Maine et Loir ) centre d’im- -portantes filatures.