-37 - A cette 6poque-lh, le Pr6sident ltait en tournmii dans le Sud, oi il en recut la nouvelle par une lettre que j- l!,i adressai, tandis qn'il tait aux Cayes, et que les autres ateliers dM ilotre canton, stimu- 1]s par cet example, exkcnlaient aussi ]eors thhies avec moins d'entrain, il est vrai, mais avec la former voont6 de les mener ponrlant A bien Ils mirent aussi six semaines pour en finir Dii,.-tr-n avait tinila sienne en quatre jours. Jngez. lecteurs,; s'il avait bien mrrit6 de I'agriculture reconnaissante Le anal de Baqun etait dsormais propre et bien coiserv', dlepnis lI jardin de Boche-Blanche jusqu'au pout de I'habitatiio Dumni. Mais, le plus difficile restait. fire, en partant de ce dernier point, pour abou- tir an bassin-g6neral, la oi cet anicien canal traverse unie vallde 6troite et pierreuse ext.rinemrent penible 5 fouiller par consequent. VIII On allait continue les travaux, qnand an r6volte dn 13 mars vint subitement los interrompre.-II fallil alors forc6ment ch6mer, puisque nos travailleurs avaient 6t4 transfonrmis en soldats de la garde national, etqu'ils avaient dWt obligis de d6poser dans nn coin leurs houes et leurs piquois, pour s'armer de fusils, de rd- volvers et de sabres, jnsqu'au retour de la tranquillity publique. Ce ch6mage intempestif dnra plusieurs mois.-De guerre lasse, on reprit en juin lenettoyageen question, et tout ce monde fut de nouveau convoqni dans cette parties montagneuse et profonde da canal, compris entire le pont de Ium6 et le bassin g6ndral lui-mA- me.- Le travail A fair ctait devenu beaucoup plus p6nible, et de plus compliqu6 de laipolitique qui, bouleversant tout, avait jet4 le decouragement dans tous les ccewrs. Quatre jours seulement de guer- re civil avaient completenent d6moralis6 ]es travailleurs, et chan- g6 brusquement l'entrain et la bonne volontd de tous ceux qui les dirigeaient. Malgrg cela, tout le monde se mit i A'pceuvre, mais cette fois, avec nn visible'degofit.-e President Boisrond-Canal se vit constraint de s'y transporter plusieurs fois, dans le senu but de reliever le. moral abattn des travailleir's et de leurs grants Une fois par semaine, il leur porta des paroles de paix, Ule conoorde et d'encou- ragement, revenues absolument necessaires dans la circonstance. II jugea meme a propos de les fire rationner en sa presence, pour 6viter los riolamations des uns et des autres, et pour obvier promptement aux difficulties de tautes sortes, si elles venaient A s'y presenter a 1'improviste.- De mon c6bt, je m'occupais de mettro au net cet opuscule, ecrit dans le hut d'bclairer tout le monde sur l'ntilitL et sur l'importance de ces travaux hydrauliques. Je comptais le livrer i l'impression, sEans attendre mrme la lin de ces corv6es qui, an train don't elles