- 35- I'autre.- Aujourd'hui, on pent les voir parltot, so's les points de tous les grands chemins, except la oi' ils seraient d'une si grande utility, c'est-h-dire, servant de conduit'e A l'eau de la rive gauche et la menant sans effort des bords de la Grande-RiviBre A la premiere 6cluse de l'habitation Pernier.- 1I n'en etait pas de mAme pour le canal de la rive droite. 11 6tait bien 1, lui, mais sous 6 a 8 pieds de terre, et quelquefois davantage, cela dependait non pas do la coupe des cheveux pour nne bonne raison, mais de la position qu'occupait le mort.-- Eh bien! je le calomnie, notre canal n'etait pas rnort ]e moins du monde.- Au contraire, partout o0 I'on fouillait pour lui tAter le poi.s, on le trouvait en vie, et meume dans un tel 6tat de con- servation qu'il avait l'air d'ltre sorti tout recemment de l'oeuf.--- Quand on donna cette assurance a Geffrard, ii eut presque l'envie de le faire d6terrer. -- Mais h6las II n'6tait plus temps. Les con- spirations dejh remplissaient ses nuits de cauchemars affreux. Partout, les conspirators, sans repos ni cesse, ici, au Cap-Hal- tien et aux Gonaives qui avaient Wte le berceau de sa pr6sidence, poussaient leur ceuvre rivolutionnaire avec une ardeur peu com- mune; et, dans leur imagination, ]ui taillaient djia de sanglantes croupieres.- Done, ce president, harceld nuit et jour, et attaqud mmne, en son palais DANS LA VUIT DU VINGT-TROIS FEVRIER 1867, avait longtemps renvoyd le bassin gndural, ses canaux et ses an- nexes aux calendes grecques. Pourtant, quand Jules Bance quitta le ministbre de 1'IntErieur, il alla s'6tablir sur l'habitation Borgella, qu'il venait d'acheter.- Naturellement, il se prloccupa de la question d'eau, qui 6tait si necessaire a note agriculture.- Ce fut alors, qu'aide par nous, ses voisins, mais contraridMpar la plupart des peLits propri6taires et consorts, il se mit a nettoyer le bout de canal qui porte son nom.- Mais, que pouvait-il faire seul, nmme avec notre concours impuissant, puisqu'aujourd'hui, pour d6terrer ce canal, don't I'eau nous faisait taut besoin, 400 travailleurs y sont occupies depuis le 5 f6vrier, sans pouvoir en terminer le nettoyage.-- I fautr re- marquer aussi quo, sans la politique et ses travers, nous n'aurious pas a d6plorer cette lenteur qui a paralyse facheusement nos tra- vaux champ6tres.- Tant bien que mal, depuis longtemps, nous serious en pleine jouissance du grand volume d'eau que contien- dra certainement ce canal ressuscitL.- La portion deja nettoy6e c toie seulement lo cimetiere de l'habitation Dnm6,- et n'arrive meme pas sous le pont de Drouillard,--plac6 en amount du che- min qui conduit a la Croix-des-Bouquets. Aujourd'hui, cette portion jadis cure est remplie de halliers, d'herbes et de grands arbres meme, qui out 6td coups dernierement, mais d'une facon incomplete.- Sous les arceaux des points, on a meme n6glig6 de taller les plants grasses et les lines, qui certaijement ne lais- seraient pas passer l'eau a travel leur inextricable fouilli.-- La