-34- measure qu'elles deviennent visible. Sans cette precaution qui est nicessaire, il n'y aura de salut ni pour le bassin, ni pour les canaux, ni meme pour les annexes. Un des emplois du syndic, serait dans la saison pluvieuse, et quand arrivent les avalasses des mornes, de faire ouvric A temps les deux portes du trop plein, apres avoir eu la precaution de faire former cells qui donnen t l'eau aux deux canaux de c6ot. Par cette simple pratique, on 6viterait les ensablements annuels et les breches inopportunes. A ce syndic brevete, it faudelit adjoindro deux gardens des eaux qui habiteraient condstammenit A la Mariette, comme cela avait lieu sous les colons. Mais taut que pour syndics et pour gardens des eau,, vous prendrez des machoires ou des bouche-trous, ce service nira jamais bien, et les reparations faites an hassin ge- niral seront toujours cofiteuses on bien incomplete. Mais, en parlant de la sorte, j'ai l'air de prkcher dans le desert. On se plaindra peut-Ctre que je veuille porter les Haitiens A prendre la.lune.avec les dents, puisque je leur conseille de fair une chose impossible dans l'etat actuel de notre ignorance aver&e. Mais je suis'd'avis de cherc her ici ou de faire venir d'aillcurs et l'ingdnieur et meme les ouvriers don't ii aura besoin, pour bien remplir son devoir. VI Quand Monsieur Ricard avait terming les reparations du bassin general, ce n'6tait pas tout. 11 restait maintenant a rdtablir les deux canaux de la rive gauche et de la rive droite, pour utiliser convenablenent l'eau l6ev6e A la hauteur voulue, et emmagasi- nee de maniere A d6fier les plus grades s6cheresses.- Le r6ta- blissement du canal de la rive gauche no pouvait plus avoir lieu tant les avalasses venues des mornes du FOND-VIN avaient tout ravine, an point que le lit m6me de la riviere, ne formant plus qu'un avec celui de l'ancien canal, avait reussi a tout ravager, sans. laisser vestige, ni des pierres, ni meme du traced de ce dernier, totalement disparu.-- Pour y rem6dier, it faudrait faire venir des Etats-Uuis, de Londres on de Paris, des tuyaux d'une grande dimension propres A faire disparaitre le mal caused par cet 6tat de choses.- On les fit bien venir, je ne sais d'ofi, dans cette intention on dans Une autre, mais sans, une fois rendus- au Port-au-Prince, leur avoir donni la destination d'avance arrdtee. Ils ont 6t6 d6tournes de 'o'bjet pour lequel on les avait deman- dds.-Au lieu d'aller A l'Arcahaie, puisque c'ktait, dit-on, pour cette plaine qu'on les avait commandos, its ont 61t d6barquns au bord de la mer de la Capitale, ot ils ont fait nne longue station. - Puis, un beau jour ils ont itd transports dans le Cui-de-Sac, sans tambour ni Irompette, et disperses tant6t d'un c6te, tant6t de