-. 32- plus hardi, si quelquo ing6nieur present h la capital 6tait ca- pable de le proposer au Gouvernement. En effet, deux projects fu- rent pr6sent6s dans cette occurrence et furent soumis A la discus- sion d'hommes sp6ciaux. Le premier, celui de Monsieur Jules Facot pour pr6venir, ou plut6t pour annuler les d6gats occasionnes par nos pluies diluviennes de I'arribre saison, proposait 1'dtablissement d'une suite de b-ssins superposes, ou mieux places en escalier, don't le premier serait 6tabli & la base mnme de la montagne, 1l oui la riviere s'ouvre une issue dans la plaine. Il serait, bien entendu, assez vaste, pour contenir tous les gravois et les sables que les pluies charrient ordinairement des mornes voisins. Pais, lesautrs verraient leur contenance diminuer au fur et a measure qu'on approcherait de l'endroit de la Mariette oiu git le bassin de Baque qui serait alors completement refondu et solidenmeut construit sur A peu pres le mime module. L'ex6cution de ce project qui rappelait un peu celui de Monsieurde ST flaulde avec le grand coursier et les deux bassins separes, devait cotter au tresor la some enorme pour le moment de DEUX & TROI CENTS MILLE PIASTRES. Aux critiques de cette gran- diose entreprise, qui traitaient de folie cet immense escalier aux marches creuses en pierres de taille, les partisans de Jules Facot rdpondaient que le pays 6tait assez riche pour payer ses folies. Enfin, de guerre lasse et la caisse publique n'Wtant pas noa plus trop char- gde d'6cus, co m'robolant project fut mis de cotd, au grand regret de ses partisans et A la joie par consequent de tous ceux qui con- fnaisaient a fond l'admistration du pays, et sa manibre occulte de faire et d'agir. Le second project eut plus de chance. II 6tait d'un homme qui n'dtait pas plus ing6nieur qae sonconcurrent Monsieur .ules Facot. Plus modest dans ses vues, il voulait simplement r6tablir le bas- sin de Baqud ni plus ni noins. Aussi, il no demandait que 18 MILLE PIASTRES pour cela. Ce n'itai, pas la mer a boire m6me pour une caisse obdrde. On accept son project sans se faire tirer i'oreille, et ii se mit donc l'ceuvre, puisque son plan 6tait recu, et que toutes les formalitis d'usage avaient Wtd remplies a cet dgard. Une circonstance strange, soit dit en passant, fut la ressem- blance du nom de Ricard, appel6 A rdparer les ruines du bassin general, avec celui de Ricord, le colon qui, le premier en 1730, employ l'eau de la meme riviere A l'arrosage de son habitation, par le moyeu d'un canal fait en maconnerie close, comme nous l'avons indiqu6 au~commen cement de cet opuscule. Grace aux liodestes travaux entrepris par Monsieur Ricord, qui trouva sur les lieux la chaux hydraulique et les pieres de taille, don't il avait besoin pour parfaire ses reparations, le bassin de Baqud fut remis A neuf, apres une ann6e d'efforts, heureusement couronnus de succes. II avait fait venir de la Jamaique les tail-