-22- cultivds, de l'inulile assolement, trop avance pour nos culti- vateurs routiniers, et don't les produits variables chaque an- nde, ne seraient pas loujours du gofit des chalands. Nous -pourrions mime aussi nous passer d'amendomont, avec la bonne habitude acquise par nos cultivatours de ricolter les pois et les patates sur une fraction de leur champ sans cesse renou- velde, de sorte qu'au bout de trois, de quatre, on de cinq ans, ces racing, s redonnent aux cannes tous les sels n6cessaires a une vigoureuse v6g6tation. Mais je fais inutilemnent une tempkte dans un verre d'eau, puisque, pour donner de l'etoffe a mos paroles, il faudrait avant tout s'assurer do la rdalit6 de cette d(couvorte. II Dans le courant du mois de Dlcmbre 1877, une circulaire S signed de Monsieur Aug. Bronard, Inspecteur du Conseil-d'arron- dissemenL du Por,-au-Prince, convoquait tous les int6ress6s de la rive droite de la riviere grise, a une seance solennelle, pour le .5 fevrier 1878. Cette stance inusitee devait se lenir dans la liaison dufort de la Croix-des-Bouquets, ou demeure habi- tuellement le general qui command cette commune, une des plus importantes de Ia lepublique. Cette convocation avait pour but de s'occuper des travaux de d6bloi et de netloyage a faire, pour rendre a son antique usage le grand canal de la rive droite du Bassin general, qui avait 616 construit sons les colons, et qui Blait enterr6 en tr6s grande partie depuis 78 ans. Aujourd'hui lebesoin d'eau, cause de toutes les souffrances qu'e- prouve no!re agriculture, portrait tousles habitants do notre quar- tier, ensemble avec les autorites comp6tentesdu dit lieu, A vouloir remeltre au jour cette artere hydraulique ensablee depuis si longtemps, mais don't les murs et le pavage so trouvaient heureusement dans un'parfait 6tat de conservation. Le succes d'unc tell entreprise allait devenir fa.orable aux propri6taires grands et petits qui avaient droit de se servir de cette eau pour Parrosage de leurs jardins, et, dans cette portion du cul- de-Sac; serait en meme temps le meilleur remade a appliquer pour combattre avantageusement les secheresses desolantes qui I'afflligent, durant certaines periodes d'ann6es, qui se comp- -tent de dix ans en dix ans, quelquesfois plus, quelques fois moins, suivant le course des phenomenes atmospheriques. 'L: ::^ -