-19- n1ous habitons uue terre ingrale, des cieux iucl&ments, une atmos- phire empostde. Eh bien quand on examine les choses et les lommes avec attention, en s'apercoit ais6ment que nous mourons de faim sur la terre la plus fertile de l'univers entier, et don't les riches entrailles regorgent partout de metaux pricieux et de char- bons fossils. Notre nature est belle assurdment, plus belle que colle de Sdville, de Cordoue, et de cette Grenade Espagnole qui, au dire do ses poetes, resemble a un M1ORCEAU DE CIEL TOMBIl SUR LA TERBE. Le mal qui nous tue sur une ile, vrai paradise terrestre, est notre soleil, n'en pas douter. 11 est si chaud qu'il nuerve l'homme qu'il rdchauffe, et le fait dormir debout malgr6 lui. Aussi mcnrt-il de faim et de misore sur des milliards de mi- lions de piastres ; et n'a-t-il uu rcste de courage et d'envie que pour l'amour et pour ses divorantes voluptts. Quand on parle des mines quo nos terres recelent, on se dit B quoi bon Cependant voyez ce qui se passe dans l'Afrique australc, oh 1'Agriculture et f'explotatiou des mines se font ,une profitable concurrence. D'abord, comine 'observe monsieur Emile Mont6gut, L'ANGLETPERRE MET A LA DISI'USITION DES INDIGENES, SOUS LA FOR- ME DE SALAIRE. CETTE PUISSANCE CIVILISATRICE QUI S'APPELLE LE CAPITAL, ET DON'T L'ABSENCE LES AVAIT JUSQU'A CETTE HERE RETE- NUS DANS LA BARBARIE. (RACE A CE QU'IFS GAGNENT EN EXPLOI- TANT LES MINES DE DIAMANT, ILS BE COMPOSENT PEU A PEU UN OUTILLAGE AGRIICOLE ; SUn 28,000 CHIARrUES QUE L'ON COMPETE DANS LA COLONIE DU CAP, LES CAFRES EN POSSEDENT PLUS DE 9, 000, ET LES BASSOUTOS, DANS OES DERNIERES ANNLES EN ONT ACIIETE PAR MI- LIERS. C'EST ENCORE GRACE A CE' SALAI 1ES QU'ILS AUGMEENTNT LEURS TROUPEAUX ET DEVIENNENT PRODUCTEURS AU-DELADE LEI:US BESOINS. Ils (ou;t i, entire autres, fodder des &dolos et so procurer des ar- mes perfectiounv'is, avcc Icsquelles ils rnussissenut a resister h leurs envahlisseurs. (hUie encore ses mines d'or, la Californie est deienue une de:; contres los ineux cultiv~ies del Etttats,-Unis. L'agriculture et 1'exploitation des mines sent done solidaires ; l'nne sort au d6veloppencent de 1'autre. L'agricnultur a besoin de ca- pitainx pour fair' prosp&i'e son i dust.rie; il les dcmande an !inieur qui, lui, tire do son confrlre, les vivres, la viande, le pain elt o vin, dent i a asolument besoin pour renouveler les forces quo lui enlcvo sa pdnible lesogno. Il n'esl iias toujours hron de donner des conseils, je sais par- lois cc ( u'i en come. Envoyr(, en 1860, par to Gouvernement a la rechcrichi do quciques. gisni'mon's do houille, jo lui disiais d(.1ns muaol rapport: L:i natar, n'a r'a ouliidi pour fieiliter