pjs un seul, et a la reputation d'etre la tcrre la moins peuplee dnt globe, a pen d'exception pr6s. La population kilom6trique d'Haiti .est si faible, qu'ou pout a peine computer 6 hS habitants par vingt kilometres carries, les illettr6s de cette population clairsemec se chiffrent par un pourccntage desolant de 8 a 10 /o tout au plus. Done, an dire d'Elysee R4clus, nous n'avons pas encore nmatris6 l'alphabet, chose plus trisle, helas nous recevons pres- que tout de 1'Etranger. Lcs ontils, les machines, les tramways, les capitaux, etc, sent 1'ceuvre des progres modernes, et les progres out pour habitude de flenrir an sei de la civilisation la plus avancee. Or, com- ment pouvons-noas avoir toutes ces choses dans l'etat oh nous sommes ? Tout an contrairo dcperit entire nos mains inhabiles notre agriculture quoique si restreinte bat d'nne aile et train le pied, come Ic pigeon de la fable ; nos chemius sont des casse- con, et nos villes mnees sont sales et m4~i baties. (1) Avec cela nous n'avons ni richesses ni epargues, ni les qualities ndcessaires pour s'en procurer avec Ic Lemps, la patience, le travail incessant, 1'economie et la vertu dans le marriage et dans les associations privees. A constater une telle calamity, on pourrait supposed que (1) Nous comploius baucoup sur Ie Gouvernement 6claird du Pri6i- dent Salomon pour fire changer cel 6tut de choses si dcplorable.- Avec la securitC qu'on est en droit d'attendre tie toute bunne adminis- tration intirieure quand elle n'est IRs surtout Ie fruit du hasard on de la violence, avec les capitaux qui ne refuseront pas de venir A nou,, quand p;irtLnt P'on s:mra qne le chef td la .Rpunhlique veut y fire rIgner sinceremant la paix, I'abondance It la confiance, notre agriculture malade aura toults les chauces possibles tie se bien porter avant longtemIps. Alors, peui p'.e, et av" c le clmne et la tranquillity qui sont les meil- lenrcs conditions d'existeice, pour tout ce qu'i est prospero et durable, nolu aurons sans effort Ine chamlbre d'agricaltlre, on se r(nniront nos agronomeses lie plus inr-trnit0, des fert-iis imodeles oi I'on formera nos cultivateurs futures dles tcois d'arts et mitiers et d'agriculture, enri tout cc qui nol, mranque ot qui pourtant nous fait grand besoii aujourd'hui. Unijour, sians ldout, alrs avoir te mimn Il'oenvre ie con- solidation a laquelle il travaille maiut mnnt.. e Pidsideti. S.ilumon jettera on1 coup id' il scrutateur sur note agriculti n, la p:' .;iere indus- it ic dl pays ; alors ii s'enquerra de l'dett du mnila(e tout -n lui i.tan le lpoils, el il vfrri. de suite cc qu'd! y aura a tire pour Ie rappeler .l:in 'ante. Noi-s attendons iipati'mrncnt c, grand .jiur, pour lui pr6ter common aid tout i" concourl- dont itl a rit IISow i', si ioute 'is ii otr aide prut lui etre wile ai qir'l'ite chose , - 18 -