VI < pnr une aveugle haine, pretendent aujourd'huk < que nous ne sommes pas dignes de la liberty et < de I'independarice que nous avions conquises. a Ces ancienl soldats se disaient, apres la guerre, Sle moment est arrive pour deposer nos armes, et S(pour reprendre nos beaches; car ii faut absolument < travailler- pour nous nourrir, et pour vendre au a commerce lesurplus de nos vivres et de nos degrees. Aussi, alors, le sucre, le rhum, le cafe, le coton < et le tabac s'offraient aux negociants sur nos warfs, a la satisfaction de tout le monde. Sous leurs pio- < ches in fatigables, cendres et ruines se transformaient < comnie par miracle en verts paturages et en jardins a precieux, qui donnaient, a cette epoque, unesi gran- c de valeur a nos campagnessplendides de verdure, Set ch et la couvertes d'usincs en exploitation. t Flanqude de vastes dep6ts remplis de toutes sortes ade denrdes, Haili allait bientbo fire oublier Saint- aDomingue x.Mais, il se tut, car il etait suffoque d'emotion. La voix de ce vietran n'a pas trouve d'dcho dans le cceur de la jeune gdndration que la liberty et 1'd- galite venaient de faire eclore. En effet, ils accouru- rent tous dans nos villes, dbs la rdussite de la Re- volution de 43, les ffemmes pour fire montre de leur gentillesse, ei les hommes pour jouir d'une fa- tale licence. Ainsi dbnc, les fils amollis par les ddli- ces de Capoue ne valaient ddjh plus leurs peres. Com- me les anciens aristocrats qu'ils avaient chasses de cetj terree de feu, leurs rejefons degeperes voulurent consoipmer sans produire, faire les fringants au pres de nos belles, bailler aux corneilles, et atten- dre sanscesse, en maugreant encore, que les perdreaux tout r6tis vinssent leur tombei dans la bouche. Le luxe et la paresse, maudits par les aleux, sont deve-