o votre livre n'en sera pas mieux accucilli, s'il ne ( vaut rien )) Ce m6me lexicographe ajoute encore que, ( 1'inventeur d'une dedicace ne put etre qu'un ( mendiant. ) En. voila d6ja assez, je crois, pour de- courager a tout iamais les faiseurs de d6dicaces moins persevdrants que moi. Mais helas nous ne sonunes pas encore a bout de nos miseres. Voici venir h son tour C6lnet, I'aimable. Colnet proclan-ant sur les toits : Qu'aux ycux d'un sob vulgaire., un habit en impose, qui nous montre aussi les dents, et qui s'ecrie en colere: Un bon habit, je crois, vaut une dddicace. Ce vers est plus mdchant qu'il n'en a 'air. Il res- semble a la morsure du rat, qui fait beaucoup moins souffrir, parce que cet animal sait mordre et souf- fler en memie temps. Teli-'cst pas Boileau, Fhomme aux satires mordan- tes, qui vous tape rudement sur l'echine. Ce cdlebre ver- sificateur n'etait pas riche, tant s'en. faut, et avec cela ne tenait pas beaucoup l'habit, puisqu'il partageait 'opinion commune que L'IIAP"' NE FAIT PAS LE. MOINE. Bien que probablement il possedat un habit com- me tout le monde, il n'auraitjamais fait come B6- ranger qui. s'amusait a chansonner ce meuble a queue de more, et a le brosser lui-meme, a cette epo- que surtout oA la grande perruque poudre cou- vrait le chef de nos grands homes, ce qui etait parfois passablement malpropre, quand on negli- geait 1'utile precaution, de se servir de la brosse du iiatin au soir, Boileau au lieu d'epousseter son habit,