ranger, quand il proclame en face de la France eia tire, et pour que personnel n'en ignore: Et quant aux fleurs qu'on promet i ma bire, Mieux vant, je crois, les respirer vivant. Je dedie ensuite cet opuscule aux manes sacrees de mon pere Jean Pierre Auguste Nan, et a cel- les aussi des premiers travailleurs de Digneron, qui ont la plupart quitt_ ce monde bien longtemps avant lui, mais qui, dans cette lutte agricole pour l'existence, furent ses collaborateurs les plus infati- gables. Ils meritent bien, helas! cette tardive dedicace, parce que; sans leur laborieuse et active participation, sans leurs bras vigoureux, don't mon p6re fut la t&- te, et qui faisaient de l'entrepreneur et de ses intel- ligents ouvriers, une puissante briarde, l'oeuvre a la- quelle ils coop6raient tous de bonne foi et ensem- ble, aurait sans nul doute avorte come tant d'au- tres industries caduques de cettc lointaine epoque, et n'aurait pas finalement emerge du neant sous la forme gracieuse d'une sucrerie prospere, livrant a la consbmmation et au commerce du pays, ses sucres, ses sirops et ses tafias, les premiers, remarquez-le, que produisait la plaine du Cul-de-Sac, des qu'elle efit secou les couches de ruines et de cendres don't son large sein etait partout covert, et qui, vu de loin, ressemblait alors beaucoup h un vaste cratere de volcano eteint, hier encore, en complete eruption. Quoi! diront les aristarquesqui fourmillent ici com- me partout ailleurs, vous avez la fureur des dedica- ces. Vous oubliez trop vite ce qu'en pensaient d'an- ciens critiques les plus comp6tents dans la matiere., Boiste entire autres, flagellait les dedicateurs de son temps par ces mots: ( Vous aurez beau dedicacer,