-10- des d6bats, M. le President, se substituant a ses Mi- nistres, a chaleureusement plaid en faveur de l'Ac- cord du 7 Aoft 1933. Si, convoquant le Pouvoir L6- gislatif, il ne juge pas utile de lui parler de 1'Accord, la simple convenance command aux Membres du Pouvoir L6gislatif, mandataires du Peuple, de rdpon- dre au nom et pour compete de leurs Mandants, quand surtout, la Volontd de ce Peuple est DIAMETRALE- MENT opposee a celle de l'Ex6cutif. La 26me raison et qui est p6remptoire est que ce Trait6 International qui, selon 1'Article 19 A, en son 8eme alinea, DOIT ETRE SOUMIS A la SANCTION de l'Assemblee Nationale, dans le but d'etre affranchi de cette Sanction, est pretendu EXECUTOIRE dbs Jan- vier 1934, c'est-A-dire 3 mois avant 1'ouverture de la Session Legislative ordinaire. Done, le Pouvoir Legislatif ne s'en occupant pas en ce moment, on lui dirait en Avril prochain : " Vous venez trop tard et le Maitre americain VEUT que vous vous taisiez ou m6prisera vos appr6cia- tions. Tout cela, parceque 1'on est CERTAIN que le Parlement rejettera I'ACCORD du 7 Aoft 1933, com- me il avait rejet6 a I'UNANIMITE le Traite du 3 Sep. tembre 1932 don't l'Accord n'est qu'une copie. II faut done qu'au course de cette session Extraor- dinaire cet Accord soit dtudie et guillotine comme son sosie le fameux rrait6 du 3 Septembre 1932: Toute autre conduit de la part du Parlement 6qui- vaudrait a son acceptation A la mise en esclavage du Peuple d'Haiti pour 11 ans de plus, en garantie de 10 millions de dollars. Le People insisted aupres du Parlement et lui fait observer qu'au moment ou M. le President revenait de sa tourn6e et de ses beaux plaidoyers en faveur de I'Accord la nouvelle etait donn6e que, sur les d6- marches d6j! rendues publiques de 7 importantes