--3- d'un homme libre vendant A l'Etat son temps et sa Science, qui ont suscit6 chez nous les r6voltes. Seuls les Gouvernements ont 6t0 coupables. Et on voit que toutes ces fautes ne proviennent que des violations de la Constitution par le Pouvoir Executif ! Pour la garde de cette Constitution, son respect, la garantie de l'observance de ses prescriptions, l'exer- cice de la Souverainet6 Nationale a Wte delegu ah trois Pouvoirs distincts, ayant chacun ses attributions cons titutionnelles : le Pouvoir Legislatif, le Pouvoir Ex&- cutif et le Pouvoir Judiciaire. Au Pouvoir Executif elle a donn6 la direction de la Force armee. Aussi quand cette Armee n'est pas or- ganis&e, ce n'est pas un "Corps" ayant son esprit special, avec des Officiers conscients de leur vrai r6le et capable de refuser I'appui de leurs armes a toute Cause qui ne soit la defense de la Nation et du Territoire, elle devient la source de toutes les calami- tes, le suppot de la tyrannie et, par consequent, la provocatrice des r6voltes armies. En face de ce Pouvoir Executif si puissamment ar- m6, on a cru armer suffisamment pour leur defense, celle du -Peuple et du Patrimoine commun, les deux autres Pouvoirs, en leur donnant les plus large ga- ranties morales, et, au Ponvoir Legislatif en partica- lier, le CONTROLE SUPREME, capable d'arrkter tout debordement, de s'opposer mnme ai la rebellion de l'Ex4cutif, puisqu'il prevoit la Mise en Accusa- tion" et la D6ch6ance. De ce Pouvoir Legislatif il n'est reclame, pour que soient execntees ses prescriptions, que le COURA- GE CIVIQUE. Qu'ils soient des Citoyens Probes, respectueux des Droits du Peuple et, avec I'appui du Peuple, ils doivent maintenir I'Exdcutif dans ses attri- butions constitutionnelles, I'arreter sur la pente du Mal, lui prescrire le Bien a faire et, s'il se ref;ise A