Cas de la granulose Les larves atteintes de granulose prennent I'aspect caracteristique decrit par Hamm (1968). La presence du germe se traduit par un allongement de la duree de vie larvaire. Pour des larves de deuxieme stade alimentees durant 24 heures sur des feuilles de Digitaria swazilandensis traitees par trempage dans une suspension de granules, la mortality survient en moyenne 3,14 jours apres le temps de nymphose moyen des te- moins (Tableau 2). Le temps letal 50 (TLso) est compris entire 18 et 20 jours post inoculation (Fig. 1). Cette augmentation de la durEe de vie larvaire s'accompagne d'une augmentation du nom- bre de mues. Les larves infectees peuvent ainsi frequemment atteindre des states 8 et 9. Un dixieme stade a meme tet obtenu apres inocula- tion, toujours par ingestion de larves du troisieme stade (Tableau 3). La presence du germe se traduit done par un stress analogue a celui observe lorsque les larves ont une alimentation non adapt&e (Pencoe and Martin, 1981) ou insuffisant (Labrador S., 1967). Une reduction notable de consommation est observee chez les larves ayant contract la maladie, bien que la taille finale atteinte par celles-ci soit parfois bien superieure a celle des larves temoins. Les tailles des capsules cephaliques des larves effectuant une serie de mues surnumeraires presentent des valeurs s'ecartant de celles observees sur les temoins sains. Ce resultat montre l'extreme prudence don't il faut user lors d'une determination precise des states larvaires de chenilles presentant des affections virales. Comme cela est frequemment le cas chez les larves atteintes de baculovirus, la mortality baisse lorsque fl'gedes larves augmente. La mortality observable pour des larves de deuxieme stade nour- ries pendant 24 heures sur feuillage traiter l'aide d'une solution virale titrant 17, 12 mg de chenille granulos&e par ml, est de 97, 7 % (Fig. 2). Ce taux passe a 90 % lorsque des states 3 sont utilises. Aucun effect letal n'est observe lorsque des states 5 sont soumis au meme protocole experimental. Pour un stade donne, la mortality provoquee par GV augmente en function de la dose d'application (Fig. 3). TABLEAU 2. Comparaison des dur6es de developpement larvaire post traitement de S. frugiperda mourant de granulose ou atteignant le stade nymphal. Duree de developpement larvaire post traitement en jours Durde 9 10 12 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 myenne traitees 1 1 1 1 1 4 4 6 4 6 2 2 3 2 2 1 1 19,09 Nombre de larves t4moins 2 6 3 9 15,95 Traitement effect~ per 8o au stade 2. FIG. 1. Evolution de la mortality larvaire de S frugiperda par GV au course du temps. I 100 Mortalit] cumulde % 70- 30- 10 Dur4e de d4veloppement larvaire I post traitement en jours. 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 TL 50 TN = Temps a partir duquel tous lea thmoins se sont nymphoses. VOL. XX-PROCEEDINGS of the CARIBBEAN FOOD CROPS SOCIETY 89